1 avis
Ör : roman / Auður Ava Ólafsdóttir
Livre
Se décrivant lui-même comme un « homme de quarante-neuf ans, divorcé, hétérosexuel, sans envergure, qui n'a pas tenu dans ses bras de corps féminin nu - en tout cas pas délibérément - depuis huit ans et cinq mois », Jónas Ebeneser n'a qu'une passion : restaurer, retaper, réparer. Mais le bricoleur est en crise et la crise est profonde. Et guère de réconfort à attendre des trois Guðrún de sa vie - son ex-femme, un joli accident de jeunesse, sa fille, spécialiste volage de l'écosystème des océans, et sa propre mère, ancienne prof de maths à l'esprit égaré, collectionneuse des données chiffrées de toutes les guerres du monde... Doit-il se faire tatouer une aile de rapace sur l'omoplate ou carrément emprunter le fusil de chasse de son voisin pour en finir à la date de son choix ? Autant se mettre en route pour un voyage sans retour à destination d'un pays abîmé par la guerre, avec sa caisse à outils pour tout bagage et sa perceuse en bandoulière. Ör (« Cicatrices ») est le roman poétique et profond, drôle, délicat, d'un homme qui s'en va - en quête de réparation.
Se procurer le document
Autre format
Issus de la même oeuvre
Avis
Avis des lecteurs
-
Cicatrices – Blessures de la vie.
Quand la poisse vous poursuit, que votre épouse vous quitte, que votre fille est d'un autre, que votre mère arrive au bout de sa vie, que votre voisin vous réveille en pleine nuit, vous vous dites peut-être que votre utilité sur terre est réduite à néant. Le héros veut se suicider ... mais où ? quand ? Il s'agit ici de la découverte de soi-même opérée dans un pays d'après-guerre miné dans tous les sens du terme, où tous les lieux sont gris et noirs, avec plein de rouge sang. Un texte construit de phrases courtes et poétiques, magnifique ! J'ai cheminé sur les chemins gris en faisant attention à ne pas m'écarter. J'ai dormi sous une couverture de poussière. J'ai dessiné avec un enfant traumatisé. J'ai vu les blessures. J'ai frémi. Mais j'ai cru en l'être humain, pourquoi pas, encore une fois !
isarassant - Le 07 décembre 2021 à 18:49